Au printemps 2021, nous avons lancé un appel au « personnel non soignant » des hôpitaux pour qu’il nous raconte comment il a vécu la crise covid et ses conséquences. En coopération avec le Journal du Médecin, nous avons touché 849 professionnels. Leurs réponses ont été traitées et analysées, et les conclusions qui en découlent ont été récemment publiées dans Le Journal du Médecin. ZORGI résume pour vous les conclusions les plus importantes.
Avant de nous plonger dans les chiffres, il covient de préciser ceci : le « personnel non soignant » désigne dans ce contexte tous les employés d’un hôpital qui ne dispensent pas eux-mêmes des soins aux patients. Il peut s’agir du personnel administratif, mais aussi de membres de l’équipe RH ou informatique, ou encore de personnel de laboratoire. Contrairement au personnel soignant lui-même, ils ne doivent pas tous être présents dans l’hôpital. Cette explication permet de comprendre certains des chiffres qui suivent.
1. Le télétravail principalement en Flandre
Dans de nombreuses organisations en dehors du secteur de la santé, la pandémie a eu un effet durable sur l’introduction ou l’expansion du télétravail. Ce n’était pas toujours le cas dans les hôpitaux. Seuls quatre employés non médicaux sur dix ont pu travailler à domicile pendant un ou plusieurs jours au cours de la pandémie. Une différence frappante ici : les employés néerlandophones (52%) ont eu beaucoup plus de possibilités de télétravail que leurs collègues francophones (33%).
2. Le covid a changé les conditions de travail (mais pas toujours pour le mieux)
Par ailleurs, une majorité de salariés estime que leurs conditions de travail ne se sont pas vraiment améliorées : 62% ressentent davantage de stress au travail, 55% ne voient pas d’évolution positive dans leurs relations avec leurs collègues et 73% estiment que le contenu du travail ne s’est pas vraiment amélioré non plus.
3. La digitalisation a fait un pas de géant
Cependant, on ne peut s’empêcher de constater que la technologie est en plein essor. Plus de six répondants sur dix ont accueilli favorablement les nouvelles technologies et solutions informatiques et ont vu leur environnement se numériser à un rythme accéléré. Là encore, la tendance est plus marquée en Flandre (70%) qu’en Fédération Wallonie-Bruxelles (56%).
Les réunions en ligne sont la nouveauté la plus frappante depuis la pandémie. Sur les 74% de répondants qui organisent actuellement des réunions en ligne, 67% ont commencé à le faire depuis la début de la crise covid. D’autres technologies ont également fait leur apparition dans les hôpitaux depuis la pandémie : les plateformes numériques permettant une meilleure communication entre les services (de 34% à 64%), les systèmes numériques d’enregistrement des visiteurs (de 18% à 47%), les systèmes d’enregistrement des patients en ligne (de 26% à 49%) et les factures numériques (de 29% à 49%) ont fait un bond en avant depuis mars 2020.
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